Information urgente: 26 mars 2020
Prestations préconisées par les réponses canadiennes d’urgence : « Elles sont prometteuses, mais des améliorations s’imposent, afin que l’aide aille véritablement où l’on en a besoin », selon des organismes de défenses des travailleurs et travailleuses.
(Toronto, 26 mars 2020 )—« la prestation de $2000/mois- $500/semaine-pour tous et toutes en soutien financier d’urgence, est plus que nécessaire et grandement appréciée », affirme Pam Fache, coordonnatrice du Fight for $15 and Fairness, réagissant aux prestations préconisées par les réponses canadiennes d’urgence.
Conformément aux dernières annonces du Ministre des finances, les nouvelles prestations d’urgence prorogent les deux dispositions précédentes (Prestations d’urgence de santé et prestations d’urgence de soutiens financiers). Ces nouvelles prestations seront immédiatement accessibles à toutes personnes, directement ou indirectement affectées par la COVID-19, même celles qui ne seraient pas éligibles à l’assurance-emploi en temps ordinaire.
Pour Pam Fache, « nous sommes très soulagé-e-s de constater que le gouvernement va dans le sens de simplifier les choses aux travailleurs et travailleuses qui en ont le plus besoin. Toutefois, nous aimerions rappeler aux gouvernants que les personnes, qui avaient déjà soumis une demande de prestation d’assurance-emploi, précédemment, ne recevront que 55% de leur revenu initial-drastiquement moins que les $500/semaine. Ceci ne permettrait jamais aux travailleurs et travailleuses à salaire minimum ou à faibles revenus, de pouvoir faire face à leurs dépenses. C’est impératif donc que les personnes qui perçoivent déjà l’assurance-emploi, ou celles qui ont déjà fait leurs demandes, puissent avoir un ajustement qui les amènerait au niveau minimal des $500/semaine ».
Pour Deena Ladd, directrice exécutive du Workers’Action Centre, « c’est primordial que tous les travailleurs et toutes les travailleuses dans le besoin et dont le nombre ne cesse de grandir, bénéficient, tous et toutes, des nouvelles prestations d’urgence canadiennes. Nous sommes très inquiets que certaines conditions de ces prestations n’excluent justement les personnes qui en ont le plus besoin. Des doléances que reçoit le Workers’Action Centre, il y en a, venant de personnes n’ayant, ni comptes bancaires, ni numéro d’assurance sociale. Nous venons en aide à des nouveaux arrivants, ainsi que des personnes n’ayant aucun historique fiscal. Nous assistons également des personnes n’ayant commis aucun crime mais se retrouvant, de force, dans le secteur informel ».
Toujours selon Madame Ladd, « nous devons nous assurer de ce que tous les travailleurs et toutes les travailleuses, peu importe leur niveau de revenus ou peu importe leurs statuts au Canada, reçoivent toutes les aides dont ils et elles ont besoin. Ne l’oublions pas : nous devons protéger ces personnes qui assurent la propreté et la sécurité des lieux que nous-mêmes fréquentons. Nous devons protéger ces personnes qui prennent soin de nos aînés et de nos enfants. Nombreuses sont les personnes qui nous assurent la bonne tenue des services essentiels, mais qui n’ont aucune protection sociale, même pas le minimum de protections sociales, au regard des lois ».
Madame Ladd se dit « confiante que nous finirons par développer un système qui étendra sa protection à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses qui en ont besoin. Nous devons tout faire pour ne pas regarder de haut, ces personnes qui sont des plus vulnérables, et qui courent les pires risques à tomber malades. C’est la raison pour laquelle nous invitons le gouvernement à se rapprocher des organismes, comme le nôtre, qui sont aux premières loges de soutiens à ces travailleurs et travailleuses. Il nous faut trouver une formule qui fonctionnerait pour tout le monde ».
Renchérissant, Madame Fache dit que, « peu importe que nous ayons des statuts légaux, peu importe que nous soyons éligibles ou recevions l’assurance-emploi, ou peu importe que nous soyons partie prenante du système macro-économique, nous devrions, tous et toutes, avoir droit à une assistance à un revenu. S’il y a une leçon à tirer de cette pandémie, c’est que, nous protéger, nous-mêmes, passe d’abord et aussi par la protection de tous et de toutes ».
Les procédures pour les Prestations préconisées par les réponses canadiennes d’urgence seront lancées en ce début du mois d’avril et les documents, officiels, promettent que les travailleurs et travailleuses devraient recevoir leurs premières prestations, dans les dix jours suivant la demande. Au fur et à mesure que le programme se précisera, les détails s’y rapportant seront disponibles.
Le Fight for $15 and Fairness continue sa campagne pour un minimum de 21 jours de revenus garantis pour tous les travailleurs et pour toutes les travailleuses, dont 7 jours en permanence et 14 jours supplémentaires en cas de pandémies. Ceci devient particulièrement important, étant donné que Prestations préconisées par les réponses canadiennes d’urgence déterminent que, seules les personnes, restées sans emploi pendant au moins 14 jours, y seront éligibles. Il faudrait également une amélioration drastique à l’assurance-emploi, tant au niveau des conditions d’éligibilités que du montant des prestations. Il s’agit là d’une nécessité de premier ordre, dont, entre autres, la réduction, pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses, à 360 heures, du temps de travail nécessaire pour y être éligibles.
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