Communiqué: Les nouvelles mesures fédérales sont très en deçà des nécessités

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Les nouvelles mesures fédérales dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sont très en deçà des nécessités d’urgences auxquelles font face les classes travailleuses les plus vulnérables

(TORONTO, Mars 18, 2020) -- Le « Workers’ Action Centre » ainsi que le « Fight for $15 and Fairness » demande au gouvernement fédéral d’assurer un salaire hebdomadaire de $573 minimum, à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses qui ont besoin d’assistance financière, durant toute la période de la pandémie, peu importe que ces travailleurs ou travailleuses soient éligibles à l’assurance-emploi ou non, ou que ces travailleurs ou travailleuses soient éligibles à un programme d’aides gouvernementales ou non. $573 par semaine est le minimum prévu par la loi, en guise d’assurance-emploi.

Selon la coordonnatrice du « Fight for $15 and Fairness », Pam Frache, le nouveau programme d’aide d’urgence du fédéral semble prometteur. Toutefois, si cela demeure arrimé au programme traditionnel d’assurance-emploi, les travailleurs et travailleuses qui en ont le plus besoin risquent d’en pâtir. N’offrir que juste les 55% du salaire minimum serait un désastre. Le nouveau programme d’aide d’urgence du fédéral, dont l’annonce a été faite aujourd’hui, est destinée à des travailleurs et travailleuses, qui devront rester à la maison, soit parce qu’ils ou elles sont déjà malades, soit parce qu’ils ou elles doivent s’auto-confiné(e)s, soit simplement parce qu’ils ou elles doivent s’occuper de leurs enfants que la fermeture des écoles confine à la maison.

Pour la directrice exécutive du « Workers’ Action Centre », Deena Ladd, le fédéral, de même que toutes les autres provinces, devraient suivre l’exemple du Québec, et garantir un revenu hebdomadaire de $573 minimum, à quiconque devra s’auto-confiner. Le fédéral et les provinces promettent inlassablement ne vouloir faire économie d’aucun effort, pour protéger les travailleurs et travailleuses. C’est le moment de le prouver.

« Nous nous inquiétons énormément, quant à la durée où les travailleurs et travailleuses devront rester sans salaire », affirme Madame Ladd. Pour Madame Ladd, « Lorsque sa vie est régulée, de chèque de paye à chèque de paye, l’on ne peut se permettre le luxe de perdre, ne serait-ce qu’une seule journée de paye. Nous demandons, au gouvernement fédéral, d’exonérer de la période de transition d’une semaine avant le début des prestations d’assurance-emploi, non pas juste pour la période de la pandémie, mais pour toute prestation d’assurance-emploi ».

« Le manque criard de personnels devant gérer les dossiers de prestations d’assurance-emploi, se répercute sur notre centre, en termes de volume d’appels que nous recevons chaque jour, de travailleurs et de travailleuses ne pouvant joindre personne des services d’assurance-emploi. De plus, il faut, de toute urgence, embaucher du personnel multilingue, pouvant répondre aux inquiétudes des travailleurs et travailleuses, que ce soit au téléphone ou en personne », affirme Madame Ladd.

Selon Madame Frache, « il y a également un arbre qui cache la forêt : le délai qui nous sépare de maintenant à avril, moment où le site web du gouvernement indique la disponibilité des fonds, risque d’être fatal à nombre de travailleurs et travailleuses qui sont, déjà, dans une grande précarité. C’est ici et maintenant que l’on a besoin de l’aide d’urgence d’accompagnement des travailleurs et travailleuses, dans le nécessaire effort de tous, de limiter les risques de propagations massives du coronavirus ».

Pour Madame Ladd, « l’absence de mesures, tant au fédéral que dans les provinces, pour des prestations d’urgence et immédiates, fait planer le chaos, sur la tête des travailleurs et travailleuses déjà dans la précarité. Si les provinces, de même que le fédéral, mettaient en place une politique commune de prestation d’urgence de 7 jours minimum à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses, majorée de 14 jours en cas de pandémies du type du Covid-19, des millions de Canadien-ne-s ne seraient pas dans le désespoir financier dans lequel ils ou elles se trouvent actuellement ».

Quant à Madame Fache, elle se dit encore sous le choc, qu’aucun palier de nos gouvernements, n’ait encore pensé faire sa priorité d’une assurance de prestations minimum garanties, en cas de congés d’urgence. « Toutes les études démontrent qu’un système d’une assurance de prestations minimum garanties, s’autofinancerait, si tous les travailleurs et toutes les travailleuses pouvaient se permettre un congé-maladie, en s’auto-confinant, pour éviter la propagation de la grippe, ou d’autres maladies contagieuses. Dans ce contexte de Covid-19 par exemple, une telle législation aurait mieux protégé notre réseau de santé publique. Cela aurait, sûrement, donné davantage de marges de manœuvres au gouvernement fédéral, afin qu’il puisse penser à un meilleur programme de protection de notre économie ».

« Nous continuons d’exiger de nos gouvernements, tant provinciaux que fédéral, une législation pour une assurance de prestations minimum garanties, en situations d’urgence. Nous continuons d’espérer que de nouvelles annonces se feront, dans le sens de mesures, à plus ou moins long termes, pour assurer, aux travailleurs et aux travailleuses, des protections financières adéquates, pour eux et elles-mêmes et pour leurs familles », soutient Madame Ladd. « Comme nous le constatons, nous ne devons perdre aucune seconde ».

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Pour plus d'informations ou pour organiser des entretiens: 
Nil Sendil 
Coordonnatrice des communications de la lutte pour 15 $ et la justice

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